Edito de l’Internationaliste 169 ! Contre cette politique et ce gouvernement : Toujours unis et déterminés.

Manifestation contre la fermeture du site d'Alstom le 24 septembre 2016

Dans toute l’Union Européenne, les gouvernements de chaque pays n’ont qu’un seul objectif : nous faire payer la crise économique et la dette. Partout cette politique se heurte à la résistance de la classe ouvrière. Le vote des travailleurs et des jeunes en faveur du Brexit au Royaume Unit a approfondi la crise politique de l’Union Européenne capitaliste et des ses bourgeoisies. Nous ne pouvons que nous en féliciter !

En France, malgré la mise en place de l’état d’urgence pour criminaliser le mouvement ouvrier, et le passage en force de la loi Travail – El Khomri, la détermination des travailleurs reste intacte.

Certes, les contre-réformes avancent dans la santé et l’éducation. Certes, des plans de licenciement drastiques ont été annoncés (SFR, Engie, Alstom…). Mais en même temps, le gouvernement se retrouve chaque fois confronté de plus en plus en plus à la résistance ouvrière !

Ainsi, le 15 septembre, nous étions plus de 170 000 à manifester dans toute la France pour l’abrogation de la loi El Khomri, alors que rien n’avait sérieusement été fait par les directions syndicales bureaucratiques de la CGT et de FO pour mobiliser. Preuve en est que le rejet de la destruction du code du travail est profond, et que les travailleurs veulent poursuivre la lutte.

La grève pour sauver les emplois à Alstom, a connu son point culminant avec une manifestation de 5000 personnes à Belfort le 24 septembre. La mobilisation a contraint l’État à passer des commandes au constructeur.

Les syndicalistes d’Air France et de Goodyear sont passés en procès. Ils encouraient de la prison ferme. Les mois de mobilisations, les grèves les jours des audiences, la présence massive de syndicalistes, ont fait que ces militants injustement poursuivis n’encourent plus que du sursis. Le gouvernement a dû reculer partiellement, c’est pourquoi nous devons nous battre jusqu’à la relaxe de tous !

En soutien aux Goodyear qui passaient en procès les 19 et 20 octobre, ce sont 150 cars, du nord, du sud, de l’ouest, de l’est, du centre, qui ont été affrétés pour Amiens, malgré les diversions de la direction de la CGT. Ce sont 10 à 15 000 travailleurs syndicalistes qui étaient présents ! Ceci nous montre que la lutte unie, déterminée, et jusqu’au bout, ça paie !

Au terme de ces deux jours qui ont fait d’Amiens « la capitale de la lutte » Mickaël Wamen, le dirigeant de la CGT Goodyear a fait deux propositions très concrètes : Premièrement, poursuivre la mobilisation jusqu’au 11 janvier 2017, date du délibéré de leur jugement, pour la relaxe. Deuxièmement, transformer les comités de soutien aux Goodyear, en comité de lutte contre la répression syndicale.

Nous, GSI-UITQI, saluons ces propositions. En cette période d’état d’urgent permanent, faire l’unité contre la répression est une nécessité vitale. Le gouvernement, on l’a vu, est tout entier au service de la bourgeoisie. Il cherche à en finir avec tous les militants lutte de classe.

Aujourd’hui, construire des comités de lutte contre la répression syndicale, c’est construire une unité réelle, sans-arrière pensée, qui peut rassembler différents secteurs organisés, ou non, de la classe ouvrière. C’est combattre les directions syndicales bureaucratiques, qui laissent les militants lutte de classe entre les griffes de l’appareil d’état.

Répondre positivement à cette proposition unitaire peut aussi nous permettre d’avancer pour en finir avec les querelles de chapelles et la division qui caractérisent parfois les organisations qui se revendiquent du mouvement ouvrier.

Ce serait aussi apporter une première réponse politique concrète à des millions de travailleurs et de jeunes en France qui ne se reconnaissent dans aucun parti, aucun programme, mais qui continuent de lutter au jour le jour, et qui cherchent une alternative de classe au delà des élections.

L’unité contre la répression syndicale, la poursuite de la lutte pour l’abrogation de la loi El Khomri, la défense des statuts des travailleurs du public et du privé, la lutte contre les contre-réformes (dans la santé, dans l’éducation…), le rejet de l’Europe capitaliste et de ses traités ; voilà ce que porte la résistance des travailleurs et des jeunes et qui nous permet de poser les bases d’un véritable parti de classe internationaliste pour le socialisme.

Unité contre la répression syndicale !
Relaxe et réintégration de tous les syndicalistes, de tous les militants lutte de classe !