Étudiants : Contre la loi El Khomri, il faut s’organiser !
Alors que nous nous dirigeons vers un nouvel approfondissement de la crise économique mondiale, la bourgeoisie est plus que jamais décidée à détruire tous nos acquis. Le gouvernement PS a montré qu’il était prêt à répondre à toutes les exigences du patronat et depuis son arrivée au pouvoir, il s’est attelé à détruire les services publics – notamment les universités avec la loi Fioraso – et à en finir avec le Code du Travail avec les lois Macron et El Khomri.
Étudiants, nous sommes des travailleurs en formation
La destruction du Code du Travail nous concerne directement puisqu’en tant qu’étudiants, nous sommes des travailleurs en formation. Les études que nous suivons nous permettent d’obtenir un diplôme qui doit être adossé au Code du Travail et aux conventions collectives. Ainsi, un niveau d’étude doit correspondre à un niveau de salaire et à des droits collectifs. Avec la destruction du Code du Travail et des conventions collectives, même diplômés, plus aucun droit ne nous sera garanti sur le marché du travail.
Dans le même temps, le gouvernement s’attaque aussi à nos diplômes : Avec la loi Fioraso de 2013, le processus de privatisation des universités est en train d’aboutir. Les facs ont été mises en concurrence. Et maintenant, les étudiants d’une même université et d’un même cursus le sont aussi à travers la multiplication des options et des parcours. Les diplômes sont complètement individualisés, ils ne sont plus cadrés nationalement et ne sont donc plus adossés au Code du Travail.
Par les deux bouts, les étudiants sont attaqués : les diplômes ne valent plus rien et le code du travail n’existera plus. Le programme de la bourgeoisie c’est que nous devenions des travailleurs précaires et payés le moins possible. Ainsi, la destruction des droits collectifs et des diplômes – ou individualisation des diplômes avec les ECTS-LMD-vise à mettre en concurrrence les travailleurs entre eux afin de tirer les salaires vers le bas.
Lutter, mobiliser, s’organiser
Toutes ces contre-réformes provoquent des réactions chez les jeunes et les travailleurs. La lutte contre la loi Macron avait déjà rassemblé plus de 130 000 personnes le 9 avril 2015, dans une manifestation nationale centralisée à Paris. Le large rejet de la loi El Khomri a déjà permis d’appeler à des manifestations le 9 mars 2016.
Il est maintenant du rôle des syndicats de travailler à l’unification des luttes. Dans les universités, s’il existait un syndicat de lutte de classe, il devrait s’adresser à tous les étudiants pour construire une mobilisation de masse avec les mots d’ordre de « levée immédiate de l’état d’urgence » et de « retrait de la loi El Khomri ». Ce sont ces mots d’ordre qui permettront de se lier aux travailleurs et d’unifier les luttes.
Rejoignez le GSI !
Il est possible d’obtenir le retrait de la loi El Khomri par une mobilisation unie des travailleurs et des jeunes. Mais tant que le système capitaliste restera en place, cela ne restera qu’une victoire temporaire puisque la bourgeoisie et ses gouvernements reviendront à la charge contre nos conditions de travail et d’études. Si le capitalisme n’est pas renversé, les attaques continueront puisque la bourgeoisie reprend d’une main ce qu’elle concède de l’autre. C’est une nécessité fondamentale pour garantir ses taux de profit.
Il est donc nécessaire aussi d’en finir avec le capitalisme, pour instaurer une nouvelle organisation économique de la société, basé sur les besoins sociaux, c’est pourquoi nous nous battons pour le socialisme authentique. Or, ce n’est pas le rôle du syndicat qui est un outil de défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs et des jeunes. Le syndicat syndique quelles que soient les conceptions religieuses, philosophiques ou politiques de ses membres. Il n’a pas de projet de société, contrairement à un parti politique.
Seule une organisation internationaliste se battant sur les bases d’un programme réellement socialiste et révolutionnaire, avec des partis dans tous les pays, sera en mesure de défendre dans les luttes la perspective du socialisme.
Le GSI, section française de l’Unité Internationale des Travailleurs, souhaite contribuer à la construction d’une telle organisation. Pour nous, il s’agit de reconstruire, avec l’UIT, la Quatrième Internationale. Nous invitons tous ceux qui souhaitent mener ce combat à nous rejoindre !
Venez discuter avec nous lors des réunions publiques du GSI :
Mercredi 6 et 20 avril à 17h30 à l’Université Paris X – Nanterre
Mercredi 13 et 27 avril à 17h30 à L’université Paris III – Censier





